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Rupture du ligament croisé chez le chien (RLCA)

Si un diagnostic de rupture de ligament croisé est posé chez votre chien, vous devez prendre conscience de l’importance d’un traitement rapide à apporter. Les lésions du ligament croisé antérieur peuvent induire une instabilité de l’articulation du genou. Effectuer à la fois un diagnostic et un traitement rapides peut empêcher l’apparition prématurée d’arthrose, augmenter la qualité de vie de votre chien, voire augmenter dans certains cas son espérance de vie.

Un chien présentant une boiterie ou une mobilité restreinte est souvent le signe d’un problème orthopédique sous-jacent. Souvent associé à de la douleur, le propriétaire de l’animal peut remarquer une tendance à soulager, voir ne pas poser du tout le membre au cours de la marche. Ces observations justifient une visite chez votre vétérinaire afin de déterminer les causes du problème observé.

Si vous arrivez à identifier le genou comme étant un endroit douloureux, il est possible qu’il s’agisse d’une suspicion de rupture du ligament croisé antérieur ou d’une luxation / subluxation de la rotule.

La rupture du ligament croisé antérieur (RLCA) est l’une des affections orthopédiques les plus couramment rencontrées chez le chien. Certaines races sont d’avantage exposées à cette pathologie que d’autres (comme par exemple les grands chiens et/ou ceux présentant une musculature puissante).

 

Structure et fonction

L’articulation du genou, chez le chien, relie le fémur au tibia et à la fibula. Les ligaments croisés forment une structure en X, qui part de l’avant de l’articulation pour aller vers l’arrière du genou. Cette structure est un élément clé de la stabilité de l’articulation. Elle empêche les deux os majeurs de se déplacer vers l’avant ou vers l’arrière. Elle permet également à l’articulation d’effectuer une torsion le long de son grand axe sans pour autant se disloquer.

Ligament croisé antérieur

Le ligament croisé antérieur est une structure très importante du genou, au coeur de l’articulation.

Le ligament aide à renforcer et stabiliser le genou, permettant à l’articulation de fonctionner selon des mouvements normaux.

Sur ce schéma, on observe une instabilité du tibia par rapport au fémur (flèche vers la droite) due à la rupture du ligament croisé.

Diagnostic

Une boiterie postérieure d’apparition soudaine ou progressive doit alerter le propriétaire de l’animal d’une possible rupture du ligament
croisé antérieur.

Une consultation chez votre vétérinaire confirmera ou non la présence d’une atteinte de ce type. 

Diagnostiquer la rupture

La rupture du ligament croisé antérieur peut être causée soit par un traumatisme aigüe (rare) soit par une dégénérescence chronique (majorité des cas). L’âge le plus fréquent d’apparition de cette lésion se situe autour de 4 à 6 ans). La lésion peut être sévère (rupture totale), ou n’être qu’un déchirement partiel.

La rupture aigue est habituellement associée à un évènement traumatique (chute, accidents divers). Les chiens présentant ces lésions présentent souvent une boiterie sévère en évitant totalement de poser la patte. L’articulation est alors souvent gonflée et douloureuse à la manipulation.

Plus couramment, les dommages présentés par le ligament croisé antérieur sont probablement causés par une dégénérescence chronique, ce qui induit une instabilité articulaire. Cette dégénérescence peut conduire à de l’inflammation et à des lésions au niveau du cartilage de l’articulation, ainsi qu’à une déchirure des ménisques.

Le cartilage commence à dégénérer à son tour et à s’éroder. C’est le signal de l’apparition d’arthrose, ce qui peut conduire à un dysfonctionnement permanent de l’articulation.

Les lésions inflammatoires apparaissent généralement une semaine après le traumatisme. C’est pourquoi le traitement rapide de l’articulation incriminée est critique quant au pronostic de récupération. L’articulation doit donc être stabilisée aussi rapidement que possible afin de permettre au chien de retrouver son activité normale.

Diagnostic

Votre vétérinaire peut diagnostiquer une rupture du ligament croisé antérieur grâce à la palpation, accompagnée d’un examen radiologique. Celui-ci va manipuler le genou afin de détecter ce que l’on appelle communément un « signe du tiroir ».

Cela va mettre en évidence un mouvement anormal (vers l’avant) du tibia par rapport au fémur, alors que celui-ci est normalement tenu en position stable. Dans le cas d’un traumatisme violent, la radiographie permet d’exclure la suspicion de fractures ou autres lésions. En cas de rupture chronique, la radiographie permet d’identifier la présence d’arthrose et d’évaluer l’ampleur de l’atteinte.

Traitement

Heureusement, il existe des traitements efficaces en ce qui concerne la rupture du ligament croisé antérieur, offrant un pronostic de récupération complète à 90-95%. Plusieurs techniques chirurgicales sont possibles afin de remplacer le ligament croisé et/ou de stabiliser l’articulation.

La technique sélectionnée par le vétérinaire dépend de la taille du chien, de la durée de l’affection, ou encore de l’aspect biomécanique de l’articulation. Quelle que soit la technique, le but de la chirurgie est de stabiliser l’articulation et de prévenir l’apparition de mouvements anormaux qui conduisent à la dégénérescence arthrosique.

Les traitements médicaux à l’aide d’anti-inflammatoires aident à soulager à la fois la douleur et l’inflammation mais ne peuvent être curatifs.

Nous proposons 2 types d’intervention permettant d’atteindre les plus hauts standards de traitement actuellement disponibles :

Chirurgie TPLO

Il s’agit d’une intervention de correction de l’angle du plateau tibial, technique la plus répandue et la plus recommandée depuis une vingtaine d’années.

Prothèse ligamentaire

La chirurgie de remplacement du ligament croisé antérieur (LCA) par prothèse ligamentaire placée par arthroscopie (matériel NOVETECH) permet un remplacement du ligament de manière physiologique, non invasive, et permettant une récupération fonctionnelle rapide et une fonction articulaire identique à celle avant la rupture.

L’utilisation de fibre (UHMWPE), ayant prouvé leur biocompatibilité, offre une résistance de près de 8000 Newton ce qui va bien au-delà de celle du ligament originel.

Ces deux techniques sont à ce jour les meilleures options disponibles mondialement pour le traitement de la rupture du LCA. 

N’hésitez pas à contacter le secrétariat afin de prendre
rendez-vous avec le Dr Alexandre Charbonneau