Les lampes UV chez les reptiles
Les reptiles sont des animaux poïkilothermes : ils ont une température variable mais tentent de conserver leur température moyenne préférentielle ( TMP) dans des zones thermiques optimales.
La recherche de chaleur se fait par ectothermie (au travers de la chaleur produite par l’environnement). Cette collecte de chaleur par ectothermie peut se faire par thigmothermie (objet) mais la plupart du temps elle se fait par héliothermie (exposition aux rayons du soleil)
Le spectre solaire
Le spectre solaire ressenti sur terre est composé des infrarouges (IR de longueur d’ondes de 700 nm à 1mm), de la lumière visible (longueur d’ondes de 400 à 700 nm), des UVA ( longueur d’ondes de 320 nm à 400 nm),et des UVB (longueur d’ondes de 280 à 320 nm.
Quelques informations sur les différents spectres :
Rayonnements chauffants (invisibles pour l’homme)
Ils ne chauffent pas l’air mais les surfaces. Les reptiles absorbent le rayonnement infra rouge de manière très efficace à travers leur peau.
C’est de l’existence de ces gradients de spectres infra rouges que découle l’existence de zones chaudes et froides entre lesquelles le reptile règle ses besoins thermiques.
Pour certains serpents le rayonnement IR est visible
Héliothermes : se rapprocheront des sources de lumière, qu’elles soient composées ou non d’UV
Thigmothermes : se placeront dans les zones chaudes qu’elles soient ou non éclairées
Attention aux incohérences dans les terrariums !
La lumière visible, y compris les UVA, est essentielle
Le spectre visible sera variable selon les espèces !
La plupart des reptiles ont un spectre visible beaucoup plus étendu que l’homme. Cela rend plus difficile de trouver l’éclairage naturel adéquat à fournir.
Une bonne acuité visuelle sera indispensable pour une prise alimentaire correcte
Le spectre UVA intervient dans la reconnaissance des individus et des dimorphismes sexuels
Il intervient également dans la reconnaissance des insectes et des végétaux
Le rayonnement des UVA doit accompagner celle des rayonnements visibles et IR
Jamais d’uva sans uvb
- Intérêt dans le métabolisme de la vit D3 ( les reptiles ont besoin de chaleur pour une bonne synthèse de la Vit D)
- Rôles de la Vit D3:
– Action sur le métabolisme du Ca
– Action sur le système immunitaire
– Permet sous certaines longueurs d’onde la transformation du cholestérol cutané en pré-vitamine D3
– Intérêt dans la vision : incertain
- Les UVB dans la lumière du soleil ont un effet direct sur le système immunitaire de la peau et peuvent également stimuler la production d’endorphines bêta, ce qui donne la lumière du soleil comme un facteur de bien-être. Mais cette gamme du spectre lumineux est surtout connu pour son rôle dans la synthèse cutanée de la vitamine D3 .
Quelles lampes choisir ?
1. Les lampes à incandescence
- Intérêts :
Chauffent proportionnellement à la lumière visible qu’elles émettent
Donnent un rendu des couleurs parfait
- Défauts :
N’émettent pas d’UVB
Ne permettent pas une grande luminosité
Certaines sont teintées pour la nuit (gène pour les animaux)
2. Les lampes fluorescentes (néons et lampes torsadées) :
- Intérêts :
Permettent la création de rayonnement UVA et UVB
Donne une luminosité importante (adaptation de l’ambiance lumineuse)
- Défauts :
Ne chauffent pas (donc bof pour la Vit D)
Le rendu des couleurs est moyen
3. Les lampes à vapeur de mercure : powersun ; solarglo
- Intérêts :
Chauffent proportionnellement à la lumière visible qu’elles émettent
Création d’un rayonnement UVA, UVB
- Défauts :
Rendu des couleurs moyen à médiocre
Risque de surchauffe ( wattage élevé, trop puissantes)
4. Les lampes à halogénures métalliques (metal halid): technologie plus récente
- Intérêts :
Chauffent proportionnellement à la lumière visible qu’elles émettent
Création d’un rayonnement UVA, UVB
Puissances variées qui permettent de s’adapter à l’environnement ( faible wattage pour petit environnement)
Permettent des luminosités importantes
- Défauts :
Permettent un rendu des couleurs moyen à bon
5. Les lampes à électroluminescence (LED) :
- Intérêts :
Capables de créer n’importe quelle longueur d’onde souhaitée (UV comme visible)
- Défauts :
Ne chauffent pas
Ont une faible puissance (donc il faut multiplier les lampes)
Le coût est élevé (mais peut s’utiliser en complément : juste décoratif)
La mesure de l’index UV et son gradient dans l’environnement n’est vraiment utile que dans les très grands espaces (zoo)
Conclusion :
Une seule lampe ne suffira pas à assurer tous les besoins d’un reptile.
Il conviendra de réaliser un environnement comprenant différents types de lampes afin de reproduire un gradient cohérent de chaleur, d’UV et de lumière visible en respectant le rythme circadien de l’espèce
Min 2 lampes seront nécessaire :
– point chaud : mercure ou halogénure + néon
et ajouter un point chaud qui servira la nuit
– point froid : non éclairé
+ possibilités de cachettes